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Cartographie du désastre

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Il est de l’aventure « Sérialement-Vôtre » depuis le début. Il a longtemps été notre webmaster. Il continue à participer au look de l’association : les affiches qui annoncent le Salon et le Printemps des séries et du doublage c’est lui. Cyril Amourette vient de publier son nouveau roman, « Cartographie du désastre ». Ca valait bien un coup de pub, et l’occasion de le remercier publiquement pour son précieux concours.

James Bond, l’Exposition, 50 ans de style Bond

007 et la France, une histoire d’amour

par François JUSTAMAND

DB5

A l’instar de Harry Potter et de Star Wars, le monde de l’agent secret James Bond 007 s’expose enfin à partir du 16 avril, et ce jusqu’au 4 septembre 2016 à la Grande halle de la Villette (Paris 19ème).

Créée en 2012 par le Barbican Center à Londres, à l’occasion des 50 ans de 007 au cinéma, l’exposition James Bond a bien voyagé depuis puisqu’elle s’est rendue à Toronto, à Shanghaï, à Melbourne, à Moscou, à Rotterdam, à Madrid et plus récemment à Mexico. Elle arrive enfin en France, une terre pas si étrangère au monde de JB puisque comme le dit Meg Simmonds – directrice des archives d’Eon Productions – la maison mère de 007 – à la conférence de presse qui s’est tenue ce jour (13/04), le beau James a toujours eu beaucoup de connexions avec le pays du champagne, le vrai, celui du Dom Pérignon (de préférence 55) ou du Bollinger (« si c’est du 69, c’est que vous m’attendiez »).

En effet, depuis 1962, nombre d’actrices françaises ont joué les James Bond Girls : Claudine Auger (Opération Tonnerre), Corinne Cléry (Moonraker), Carole Bouquet (Rien que pour vos yeux), Sophie Marceau (Le Monde ne suffit pas), Eva Green (Casino Royale), Bérénice Marlohe (Skyfall), Léa Seydoux (007 SPECTRE)… Sans compter ces vils acteurs français qui ont voulu tuer notre héros préféré : Michael Lonsdale (Moonraker), Louis Jourdan (Octopussy), Mathieu Amalric (Quantum of Solace)…

aston skyfall

Quant aux lieux de tournages, ils sont aussi multiples puisqu’on peut citer le Château d’Anet et Paris (Opération tonnerre), le Château de Vaux-le-Vicomte et le centre Pompidou (Moonraker), la Tour Eiffel et le château de Chantilly (Dangereusement Vôtre), Monte Carlo (GoldenEye), les Pyrénées (Demain ne meurt jamais), les Alpes (Le Monde ne suffit pas)…

L’exposition James Bond s’installe donc dans les 1500 m² de la Grande Halle de la Villette pendant près de 5 mois. Tous les fans francophones (et même d’ailleurs) de l’espion britannique vont se hâter de venir car plus de 500 accessoires originaux sont exposés parmi lesquels le pistolet d’or de Scaramanga (L’homme au pistolet d’or), les chaussures « piquantes » de Rosa Klebb (Bons baisers de Russie), les maquettes de la Lotus Esprit amphibie (L’Espion qui m’aimait), la mongolfière de Q (Octopussy), le dirigeable de Zorin (Dangereusement Vôtre), de l’Aston Martin DB5 utilisée dans Skyfall, et même une à l’échelle 1 du hors-bord que Bond conduit dans le prégénérique du Monde ne suffit pas.

A ces accessoires s’ajoutent aussi les nombreux costumes originaux eux-aussi tels que le smoking de Roger Moore dans Octopussy ou la robe de soirée très décolletée du Major Anya Amasova (Barbara Bach, Mme Ringo Starr) dans L’Espion qui m’aimait. Certains sont des répliques exécutées à l’identique comme le bustier dorée de Miss Pussy Galore (Honor Blackman), pilote personnel de l’odieux Goldfinger dans le film éponyme ou encore le bikini de la belle Ursula Andress dans James Bond 007 contre docteur No.

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Pour terminer, soulignons que la valeur ajoutée de cette exposition française est la présence des accessoires et costumes du dernier film en date, 007 SPECTRE, tels que ceux du prégénérique à Mexico pour la fête des morts, ou encore la robe en soie verte de Léa Seydoux ou le smoking blanc-crème de Daniel Craig dans la scène du train qui traverse le désert marocain.

Et si comme tout cela ne suffisait pas (vous tirez déjà la langue, c’est certain), la double cerise sur le gâteau est la présentation de la mythique Aston Martin DB5, vue pour la première fois dans Goldfinger, et de l’impressionnante Aston Martin DBS de 007 SPECTRE.

Alors, chers lecteurs ne cherchez plus, et plongez-vous dans l’univers cinématographiques de 007 grâce à cette exposition, et découvrez ainsi un monde « bigger than life » qui fait rêver petits et grands depuis plus de 50 ans.

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p style= »text-align: center; »>Infos pratiques :
« James Bond 007 L’Exposition : 50 ans de style Bond » ouvrira ses portes dès ce samedi 16 avril, dans la Grande Halle de la Villette, Paris (19ème). Elle sera ouverte tous les jours de la semaine de 10h30 à 19h30 (dernière entrée à 18h), et les week-ends et jours fériés de 9h30 à 20 h (dernière entrée à 18h30)*.

Tarifs : 21, 99 € en plein tarif / 16,99 € enfants de moins de 12 ans / 69,99 € Pack Famille (2 enfants + 2 adultes)

*Exceptions : Ouverture de 10h30 à 14h les 26 et 27 mai, et de 9h30 à 14h les 28 et 29 mai. Fermeture le 8 mai et le 5 juin 2016.

Vente aux enchères Made in Bond 2

Le 13 novembre 2015 s’est tenue à la galerie Iconoclastes (Paris 2ème) « Made in Bond 2 », la 2ème vente aux enchères sur le thème de James Bond, organisée par Vermot et Associés, à l’initiative de deux de nos amis collectionneurs de l’agent 007 !

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            Au programme, affiches originales de différentes nationalités, véhicules Corgi toys, Matchbox, Little Lead Soldiers et Minichamps, figurines Gilbert et Little Lead Soldiers, poupées Mego, Sideshow et Hasbro, pistolets Lone Star et Wicke, assiettes Danbury Mint, jeux de sociétés Milton Bradley, puzzles Playtime, maquettes Aurora et Revell, montres, livres, PLV, revues et de nombreuses répliques d’objets tirés des films : Pull de golf de Goldfinger, lunettes de ski d’Au Service secret de Sa Majesté, jeu de cartes des Diamants sont éternels, jeu de tarot de Vivre et laisser mourir, talkie-Walkie de L’Homme au pistolet d’or, sacoche de L’Espion qui m’aimait, œuf de Fabergé d’Octopussy, plaques de casino de Permis de tuer, casquette de Dangereusement Vôtre, jetons de casino du Monde ne suffit pas, pistolet de Meurs un autre jour, chemise de Casino Royale, permis de conduire de Quantum of Solace, Bulldog et Mug de Q de Skyfall, chaussures de montagne de 007 SPECTRE

 L’occasion a été aussi pour nous de rencontrer Yves Thos, 80 ans, célèbre peinte et affichiste de cinéma, qui participait à cette vente en proposant quelques unes de ces toiles (huiles, crayonnés…). C’est lui qui est l’auteur des deux graphismes de l’affiche d’Au Service secret de Sa Majesté : silhouette de Bond en tenue de ski et Bond entouré des filles et des armoiries, pour laquelle il avait touché un cachet de 1,5 million d’anciens Francs. Il est aussi l’auteur de l’affiche Viva James Bond (festival de 1972). Pour réaliser ces créations, il avait été contacté par un directeur artistique des Artistes associés qui lui avait laissé carte blanche, ou presque.

            Il a commencé sa carrière de peintre au début des années 50 en peignant les panneaux de cinéma (de très grandes toiles qui ornaient les devantures de cinémas). A 19 ans, il est entré chez Pathé Cinéma et va réaliser de nombreuses affiches. Au fil des ans, pour différents distributeurs, il a composé les affiches de nombreux films parmi lesquels Le Général du diable, Il bidone, Le Capitan, Cartouche (une de ses préférées), Spartacus, La dolce vita, Les tribulations d’un chinois en chine, L’homme de Rio et plus tard Flash Gordon, Louisiane… On lui doit aussi les couvertures d’albums pour la jeunesse (Bob Morane…) et même les dessins de boîtes des miniatures Dinky Toys de la fin des années 60 !

            A la fin des années 80, il s’est retiré du monde des affiches de cinéma pour se consacrer uniquement à la peinture dans son atelier du Gard

par François Justamand

Le retour du SPECTRE !

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Le retour du SPECTRE !

Par François Justamand

Après trois ans d’absence, James Bond – toujours interprété impeccablement par Daniel Craig – revient dans 007 SPECTRE. Ce film a coûté plus de 250 millions de dollars car l’enquête de 007 se déroule sur trois continents au rythme d’incroyables scènes d’action : cascades en hélicoptère à Mexico, course-poursuite de voitures à Rome, avion qui fait de la luge dans les alpes autrichiennes, combat dans un train en plein désert marocain et poursuite sur la Tamise entre un hors-bord et un hélicoptère !

Avec ce 24ème film, et le deuxième de Sam Mendès, on revient à la tradition des Bond d’antan, avant le reboot que l’on a connu avec Casino Royale en 2006. La fin de Skyfall marquait déjà ce retour au classicisme. Ce film plaira aux nostalgiques puisqu’on y retrouve de nombreuses références à Vivre et laisser mourir (fête des morts), à Opération Tonnerre (réunion du SPECTRE), à Goldfinger (Aston Martin gadgétisée), à Bons baisers de Russie/Vivre et laisser mourir/L’Espion qui m’aimait (combat dans le train), à Au Service secret de Sa Majesté (clinique au sommet d’une montagne ), à On ne vit que deux fois (base dans un cratère), James bond contre Docteur No (accueil dans le repère du méchant), au Monde ne suffit pas (poursuite sur la Tamise)… Les amateurs de littérature bondienne identifieront aussi des éléments que l’on retrouve dans deux nouvelles de Ian Fleming : « Octopussy » et « Le spécimen rare de Hildebrand », ainsi que dans le roman « Colonel Sun » de Kingsley Amis alias Robert Markham.

Mais la référence ultime, comme le titre du film l’indique, c’est le retour du SPECTRE (et de Blofeld ?), cette organisation criminelle mondiale dont on parle dès James Bond contre Docteur No, mais que l’on découvre surtout à partir de Bons baisers de Russie, dont le chef est l’impitoyable Franz Oberhauser que les scénaristes ont fait surgir du passé de Bond. Christoph Waltz compose un personnage froid, inquiétant et sadique mais moins déjanté que Silva, le personnage campé par Javier Bardem dans Skyfall. Ce nouveau SPECTRE ne fait plus de chantage à la menace nucléaire mais telle une multinationale du crime fait des profits sur la santé des gens en mettant notamment sur le marché des contrefaçons de médicaments.

Les scénaristes Purvis & Wade, d’après une première histoire de John Logan, ont fait astucieusement le lien entre tous les Bond de Craig. En effet, on nous montre, dès le générique « tentaculaire » toujours signé Daniel Kleinman, que les méchants de Casino Royale à Skyfall étaient tous des membres de la fameuse organisation. La boucle est ainsi bouclée car la famille Broccoli n’a récupéré les droits du SPECTRE que depuis deux ans.

Quant au restant du casting, la belle Monica Bellucci ne fait hélas que passer, mais son rôle de veuve d’un membre du SPECTRE qui craint pour sa vie est assez intéressant et Léa Seydoux est très crédible dans les scènes dramatiques et apporte une fraîcheur au film. Andrew Scott (le Moriarty de l’excellente série Sherlock), chef du renseignement, est l’archétype du haut fonctionnaire arriviste et véreux, et Dave Bautista, Hinx, l’homme de main d’Oberhauser, est tout en muscle et donne du fil à retordre à l’agent 007 (la bagarre dans le train est ultra-violente et très efficace).

La chanson du générique interprétée par Sam Smith est belle et mélancolique (mais on préfère celle d’Adele) et la bande-originale de Thomas Newman est plus réussie que celle qu’il avait composée pour Skyfall et contient des variations du « James Bond Theme » plus nombreuses pour notre plus grand plaisir.

Cocktail savamment dosé d’humour, d’action, de superbes décors et de paysages exotiques, de belles filles et de méchants hauts en couleur, 007 SPECTRE est (pour nous) le meilleur Bond de l’ère Craig et peut-être un des meilleurs films de la série, même s’il n’a pas l’intensité dramatique d’un Casino Royale ou d’un Skyfall, il compense en nous offrant un divertissement de grande qualité. Le vrai James Bond est enfin de retour !

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